La vaccination réduit le nombre des cancers du col de l’utérus

En France, en 2018, on recense 2 920 nouveaux cancers du col de l’utérus, responsables de 1 117 décès annuels, ce qui place ce cancer, au 11e rang en fréquence et au 12e rang de la mortalité des cancers féminins (1).

On sait aujourd’hui que, dans la majorité des cas, ce cancer est induit par une infection virale par les papillomavirus, principalement de type 16 et 18, et qu’une prévention est maintenant possible par la vaccination des adolescentes de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans.

Des publications récentes (2) montrent que grâce à une couverture vaccinale satisfaisante de la population féminine, on peut attendre  une réduction sensible du nombre des cancers du col utérin.

En Australie, l’étude porte sur 743 femmes vaccinées, âgées de 18 à 25 ans, chez qui,  le nombre des lésions précancéreuses sévères (CIN3) et des cancers, est inférieur à celui d’une population témoin n’ayant pas bénéficié de cette vaccination.  Ainsi, le pourcentage des cancers du col utérin est passé de 69,4 % (période 2001-2005)  avant vaccination, puis après vaccination à 62,2 % en  2001-2012 et enfin à 47,2 % en 2013-2014.

Ce même constat des observé aux Etats Unis, où la baisse du nombre des cancers du col utérin est constatée après l’introduction de la vaccination en 2006. Cette réduction des cancers est notable dans toutes les tranches d’âge mais plus marquée chez les femmes les plus jeunes.

On ne peut que conseiller aux mamans de faire vacciner leurs jeunes adolescentes. Dans un avenir proche, il n’est pas impossible que cette vaccination soit étendue aux jeunes garçons, comme cela se fait déjà dans certains pays, car ce sont ces derniers qui sont porteurs et transmetteurs du virus.

 

En conclusion, il convient de rappeler que la vaccination prévient la survenue du cancer par éradication du Papilloma virus, mais que le dépistage du cancer doit continuer à être assuré par l’examen du frottis cervico-vaginal ou par la détection biologique du Papilloma virus.

  • Source : Institut National du CAncer 2018 (INCA)
  • Congrès EUROGIN, Le Quotidien du médecin, 25/02/2019, N° 9727, p8.

Dr Henri BASTIEN
Pathologiste et cancérologue
Ancien Président du Comité de Côte d’Or

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