L’alimentation après les traitements et petites astuces cuisine

Comment s’alimenter après les traitements ?

A la fin des traitements, certains effets secondaires peuvent persister comme les troubles du goût ou encore la fatigue.

Dans ce cas, l’application des conseils donnés dans les différents articles suivants : « Le manque d’envie, la baisse de moral et les troubles de la déglutition », « Les troubles digestifs et la diminution des défenses immunitaires », « Les troubles du goût et de l’odorat et la prise de poids » et « La perte de poids et le risque de dénutrition » reste essentielle jusqu’à la disparition de tout symptôme.

Une alimentation équilibrée et variée reste importante, après les traitements.

La recherche montre que le respect des conseils alimentaires préventifs que l’on retrouve dans l’article « Influence de l’alimentation dans la prévention des cancers » et « Que penser de la viande rouge, de la viande grillée et des charcuteries » peut contribuer à prévenir le risque de récidive et d’apparition de nouveau cancer ou d’autres maladies.

Ce qu’il faut retenir :

  • Maintenir un poids idéal grâce une alimentation équilibrée, variée et associée à une activité physique régulière.
  • Chaque jour au moins 30 minutes d’activité physique modérée : monter les escaliers, faire le ménage, aller chercher son pain, jardiner, etc.
  • Limiter la consommation de produits sucrés et d’aliments à la fois riches en graisses et en sucres.
  • Manger suffisamment de fruits, légumes, céréales et légumes secs.
  • Consommer tous les jours 5 portions de fruits et légumes (au moins 400g).

  • Limiter la consommation de viandes rouges (bœuf, porc, veau, chèvre, cheval, mouton, selon l’Institut National du Cancer) à 500g par semaine et éviter les charcuteries.
  • La consommation de sel et de produits riches en sel (charcuterie, plats préparés du commerce, conserves, etc.) doit être diminuée.
  • Limiter la consommation d’alcool à maximum 1 à 2 verres par jour.
  • Eviction du tabac.
  • Allaiter son enfant, permet de réduire le risque de cancer et autres maladies.

 

Quelques petites astuces de cuisine :

Aux fourneaux :

  • Si c’est la personne malade qui cuisine :
    Les pauses des traitements permettent de retrouver du temps pour préparer les menus, faire ses courses et retrouver le plaisir de cuisiner pour se faire plaisir.
    Privilégiez des recettes qui peuvent être préparées rapidement. Ne pas hésiter à cuisiner et manger les aliments dont vous avez envie.
  •  Si vous cuisinez pour la personne malade :
    Interrogez-la sur ses envies et besoins. Les goûts peuvent varier très rapidement et l’appétit également. Evitez de cuisiner devant la personne afin de lui épargner les odeurs de cuisson qui peuvent écœurer.

Partager avec elle le temps des repas afin de les rendre conviviaux.

 Gérer son budget :

C’est faire attention aux prix lorsque l’on fait les courses : acheter futé !

Pour cela regardez les prix au kg plutôt qu’à l’unité sur les étiquettes et méfiez-vous des promotions qui ne sont pas toujours intéressantes.

Regardez les promotions uniquement sur les produits que vous achetez habituellement, sinon cela risque pousser à la consommation.

La fin des marchés peut être intéressante car certains producteurs vendent moins chers les produits restants.

Stop au gaspillage :

Le prix au kg est souvent intéressant en quantités familiales, mais si vous ne pensez pas finir un produit avant la Date Limite Optimale de Consommation (DLUO) ou la Date Limite de Consommation (DLC), il est alors préférable de se tourner vers de plus petites portions.

Prévoir ses repas et ses courses à l’avance permet d’éviter les achats compulsifs.

Essayez alors de faire une liste de course et pourquoi ne pas prévoir vos menus à l’avance ?

Le temps c’est de l’argent :

Une fois en cuisine, préparez en grandes quantités lorsque l’envie est présente.

Vous n’avez pas envie de manger les mêmes plats deux jours de suite ?

Il y a toujours une solution : on l’accommode différemment (par exemple un reste de pâtes transformé en salade avec autant de crudités que vous voulez) !

Vous pouvez également mettre des portions au congélateur pour plus tard.

Pensez aux soupes qui sont faciles et rapides à faire.

Pas de viande, ni de poisson ?

Pensez à associer les légumes secs (lentilles, petits pois, pois chiches, etc.) avec les céréales (riz, blé, etc.) dans la journée pour avoir un apport en protéines de qualité.

N’oublions pas les fruits et légumes de saison !  

Sources :

American Institute for Cancer Research (AICR), HEAL Well : A Cancer Nutrition Guide.

Isabelle Romieu, Marina Touillaud, Pietro Ferrari, Yves-Jean Bignon, Sami Antoun, Sophie Berthouze-Aranda, Patrick Bachmann, Martine Duclos, Grégory Ninot, Gilles Romieu,Pierre Sénesse, Jan Behrendt, Jacques Balosso, Michel Pavic, Pierre Kerbrat, Daniel Serin, Olivier Trédan, Béatrice Fervers, Activité physique et survie après cancer, Bulletin du Cancer, volume 99 N° 10, octobre 2012.

Lee W Jones, Wendy Demark-Wahnefried, Diet, exercise, and complementary therapies after primary treatment for cancer, Lancet Oncol, décembre 2006.

Jean Brown, Tim Byers, Kevin Thompson, Barbara Eldridge, Colleen Doyle, Alexis M.Williams, Nutrition During and After Cancer Treatment : A Guide for Informed Choices by Cancer Survivors, CA Cancer J Clin 2001.

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